Critique du film : The Social Network de David Fincher
« Facebook ». Il y a ceux qui passent leur journée dessus en jouant à des tests ridicules ou qui rafraichisse leur page toutes les 5 minutes pour voir leur notification, ceux qui y passent de temps en temps pour changer leur message de profil et qui racontent leur vie à des amis qu’ils ne voient jamais et puis ceux qui sont anti-facebook..mais on a tous entendu parler un jour ou l’autre de ce site à l’heure où le net est le prolongement de l’être humain. Véritable phénomène de société, valait-il le coup que l’histoire de la création de ce site soit transposé sur grand écran ?
Synopsis : En octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie décide de pirater les serveurs d’Harvard pour lancer un site, qui provoquera la chute des serveurs, avec 22 000 connexions en seulement deux heures. C’est à ce moment qu’il comprend la puissance et les capacités d’Internet en termes de vie sociale, et décide de lancer Facebook, qui fera de lui quelques années plus tard un des hommes les plus riches de la planète.
Plus qu’un site internet, Facebook est un vrai réseau social incontournable aujourd’hui où l’on diffuse les photos du week end chez mamie, qui nous aide à retrouver des potes de primaires ou la nana qu’on a sauté samedi soir à la méga fiesta de chez Dédé, qui dit quand on vient de se faire larguer ect, ect. C’est David Fincher, réalisateur de grands films tel que « Seven », « Fight Club » et dernièrement « L’étrange histoire de Benjamin Button », qui s’intéresse au phénomène en adaptant le livre « La revanche d’un solitaire : La véritable histoire du fondateur de Facebook » de Ben Mezrich racontant la genèse du site internet mais aussi la vie du « créateur ».
Tout en nous racontant l’histoire de Facebook on y découvre par fragment non pas un, mais deux procès auxquels Marc Zuckberg a été confronté. Au lieu de voir, comme souvent l’ascension avant la chute du personnage principal, nous assistons à une progression sans chute avec au final une réussite mais à quel prix pour Marc qui se retrouve seul (mais avec un max’ de thunes quand même). David Fincher nous a habitué à la surprise, qu’elle soit visuelle ou scénaristique. Ici rien de tout cela. On est loin d’un « Panic room » où la tension est palpable ni même d’un « Fight Club » avec ses scènes de combat. Juste beaucoup de parlotte. Pourtant on ne peut reprocher la mise en scène du réalisateur ni même l’excellent jeu d’acteur. C’est plus un drame humain à la Shakespeare qui se trame sous les yeux des spectateurs.
Déjà vu dans le très bon Bienvenue à Zombieland, Jesse Eisenberg campe parfaitement un jeune génie de l’informatique de 19 ans et totalement orgueilleux. Andrew Garfield, notre futur nouveau Spiderman, est tout aussi bon dans le rôle du co-fondateur qui se fait baiser avoir par son meilleur ami. Quand à Justin Timberlake, je pense qu’il a un bon avenir dans le cinéma car il a une bonne présence et joue comme il faut le rôle de Sean Parker, l’élément perturbateur du film.
David Fincher nous livre tout simplement l’histoire de la création de ce qui est devenu en quelques années, l’un des acteurs majeurs de l’Internet tout en nous dressant un portrait pas très reluisant de son créateur. Si on était sur Facebook, je ne cliquerai ni sur « J’aime » ou sur « Je suis fan » concernant The social network..
